Le dépistage de la surdité chez l’enfant voire chez l’embryon est essentiel !
Les phases du « développement auditif » étant parfaitement identifiées avant l’âge de 5 ans, il faut que l’entourage de l’enfant (famille, médecins, éducateurs) soit réactif si des signes connexes à une probable surdité sont constatés. Ainsi, des troubles du développement cognitif : entendre et voir, prononcer des mots après les avoir compris, se rappeler ; mais aussi des signes francs de détachement ou d’indifférence (aphasie) ne sont jamais anodins chez un enfant.
La surdité, chez l’enfant comme chez l’adulte, est un handicap. Pour conserver un minimum de communication et ne pas s’isoler, le patient porte une prothèse auditive ou se fait poser un implant cochléaire (chirurgie). De plus, l’apprentissage du LPC (Langage Parlé Complété), de la lecture labiale et de la langue des signes sont des atouts supplémentaires.
Dans chaque cas, l’orthophoniste est un soutien actif dont il faut tenir compte !
L’orthophoniste, son rôle et ses méthodes
L’orthophoniste suit le patient via des bilans orthophoniques qui authentifient ses capacités auditives et le niveau de perte d’audition. Il représente un des maillons d’une longue chaîne : ORL, audioprothésiste, chirurgien (implant cochléaire), famille, etc.
Les bilans auditifs décident ou non de l’utilité de l’orthophoniste et des séances de rééducation. Il reste alors à trouver un orthophoniste près de chez soi.
La prothèse auditive en quelques mots !
La prothèse auditive est parfaitement adaptée pour la personne sourde qui présente une perte d’audition progressive : âge, maladie professionnelle, etc.
Pourtant, le port d’une prothèse auditive, oreille gauche et/ou droite, est perçu aux yeux de tous comme la reconnaissance physique du handicap de la personne, accentuant ainsi les difficultés d’adaptation et détournant certaines personnes sourdes du port d’un tel appareillage.
Pour que la prothèse auditive soit efficace chez l’adulte comme chez l’enfant, l’audioprothésiste mise sur des réglages fins. Il paramètre des « programmes d’écoute » adaptés aux attentes de chacun : communication verbale, visionnage des programmes télé, concerts, etc.
Malgré cela, si le patient ne trouve pas un réel équilibre avec son appareil auditif, l’orthophoniste peut planifier quelques séances de rééducation auditive (orthophonique).
La lecture labiale ou comment rétablir la communication !
La lecture labiale est une méthode destinée à la personne dont la perte d’audition est irréversible ou à la personne sourde. C’est un procédé inné !
En effet, une personne sourde ou qui subit une perte auditive conséquente va instinctivement tenter de lire sur les lèvres. Il s’agit ensuite d’identifier les sons émis par l’interlocuteur et d’associer la forme de ses lèvres à un mot.
Les résultats sont probants et sont améliorés par des séances d’orthophonie.
L’apprentissage du LPC (Langage Parlé Complété)
Le Langage Parlé Complété (LPC) accompagne efficacement la lecture labiale et permet à l’enfant sourd d’accéder à la compréhension totale du « message oral », se comparant ainsi à un enfant entendant. Le LPC est en fait un code qui combine 8 formes différentes de la main (clés) et 5 emplacements de la même main posée à proximité du visage. Il faut que chaque syllabe prononcée soit identifiée.
L’utilisation du Langage Parlé Complété en famille appartient aux actions dont l’enfant sourd a besoin pour éviter l’isolement. La famille peut demander qu’un processus de soutien soit mis en place à l’école, et faire intervenir un codeur (codeuse) professionnel(le) (loi du 11/02/2005).
L’implant cochléaire, la chirurgie contre la surdité !
L’implant cochléaire est constitué d’un implant externe, représenté par un aimant implanté derrière l’oreille, un boîtier et un contour d’oreille, et d’un implant interne, plaque de métal dissimulée sous la peau derrière l’oreille. Le chirurgien complète le dispositif en plaçant des électrodes dans la cochlée. L’implant externe capte les sons et les envoie à l’implant interne.
Les enfants sourds profonds et les adultes devenus sourds sont les cas typiques concernés par l’implant cochléaire. L’éligibilité des adultes est malgré tout déterminée selon des critères très précis : état de la cochlée, inefficacité de l’appareillage auditif, antériorité de la surdité, niveau de surdité, etc.
Chez les enfants ou adultes sourds profonds, l’implant cochléaire limite la perte de l’audition. Cette chirurgie n’est réellement efficace que si elle est suivie de séances d’orthophonie.
Hormis le déficit « ponctuel » d’audition dont la cause est identifiée (bouchon de cérumen, otite interne, etc.), la perte de l’acuité auditive semble irréversible. Les solutions que nous venons d’énumérer sont des aides mais il n’existe aujourd’hui aucune solution médicale efficace pour un retour en arrière !